Friday, August 17, 2012

The great catch!

Ça fait longtemps que je ne suis pas passée par ici!!  Je fais un petit passage éclair et j'en profite pour mettre un article que Audran a écrit pour un magazine spécialisé en jeux vidéo.  Il y parle des défis que rencontrent les artistes dans le domaine du jeu, et propose quelques clés pour arriver à mieux se développer comme créateur.  Il en a eu réception très positive, et même moi qui suis profane dans ce domaine, j'ai trouvé l'article vraiment intéressant!

Bonne lecture!
The great catch!

The great catch!

Saturday, June 2, 2012

Graines rôties aux épices (pour Fabrice et Stéphanie)

Si vous faites la délicieuse recette de biscottis que j'ai postée un peu plus tôt, dans laquelle il y a des jaunes d'oeufs, vous vous retrouverez forcément avec des blancs d'oeufs qui se cherchent une raison d'être.  Ne déprimez pas petits blancs d'oeufs, vous n'êtes plus seuls, avec des graines et quelques épices, vous serez adorés de tous!


J'ai trouvé l'idée sur le site de Joy the baker.  Le mélange d'épices original est très pimenté, pour ma part je l'ai adouci un peu, pour que les enfants puissent aussi en profiter.


C'est un mélange d'épices, de graines de tournesol et de citrouille (on peut aussi y ajouter d'autres noix en morceaux, ici j'y ai ajouté des amandes coupées)

Pour que les épices adhèrent bien au mélange de graines, le blanc d'oeuf est une super colle.  C'est ici que l'existence du blanc d'oeuf prend tout son sens.  
 

Avant d'aller au four...

Snack parfait


La Recette:
1 tasse de graines de tournesol
1 tasse de graines de citrouille
3 cu. à soupe de cassonade
1 cu. à thé de cumin
1/2 cu. à thé de cannelle
3/4 cu. à thé de sel 
1 pincée de clou de girofle moulu
poudre de chili ou piment de cayenne au goût
1 blancs d'oeuf (ici j'en ai mis 2, ça ajoute un peu de croquant)



Préchauffer le four à 150 degrés C (300 degrés F)*

Graisser une plaque allant au four.  Mélanger ensemble les épices, le sucre et le sel.  Réserver.

Fouetter le blanc d'oeuf afin qu'il devienne bien mousseux (avec une fourchette c'est suffisant).  Y mélanger les graines pour bien les enrober.  Ajouter le mélange d'épices.

Étendre sur la plaque et enfourner.  Au bout d'environ 7 minutes, sortir du four pour retourner le mélange.  Remettre au four pour un autre 5 minutes.  Les graines doivent être bien bronzées.
Laisser refroidir et mettre dans un contenant hermétique.  
Voilà!  Et adieu Mr. Planter's!


* Petite précision: mon four chauffe exagérément, donc je dois baisser les températures.  Pour les fours normaux, je dirais de mettre la température à 175C (350F).

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Monday, May 28, 2012

Chez H&M, marche ou crève

Je viens juste de revenir.  J'étais partie pour acheter deux t-shirt à H&M.  J'en avais acheté un dimanche, et le mettant ce matin, j'ai trouvé la coupe belle et très confortable, en plus il était en spécial à 50rmb.  Moi qui déteste magasiner, je me suis dit qu'à ce prix-là, j'irais m'en chercher deux autres et je serais tranquille en t-shirt pour un bout.  Il a fallu que je me fouette un peu avant de partir, et finalement, sur mon scooter, j'ai trouvé que ce début d'été était magnifique, que la Chine était belle, avec ces platanes qui couvrent les rues en laissant passer quelques rayons de soleil.  Je me suis dit que j'allais m'ennuyer de ce pays quand on allait partir.

Arrivée à H&M, je retrouve le rack à t-shirt au 3e étage, puis je redescends vers la caisse pour m'en aller vite fait.
- 129rmb, que la caissière me dit (normalement ça aurait dû être 100rmb)
- Mais il me semblait que c'était en spécial à 50rmb chaque?
Elle me montre le t-shirt vert et me dit:
- Oui, mais celui-là n'a pas d'étiquette rouge, ça prend l'étiquette pour avoir le spécial
- Mais il est bien en spécial à 50rmb?
- Oui, mais il n'a pas l'étiquette, il faut aller chercher un t-shirt avec l'étiquette.

Scuse, mais c'est pas mon problème si le staff met pas toutes les étiquettes, que je me dis.

Donc je lui explique gentiment (et en chinois bien sûr) que j'ai des problèmes avec mes jambes et que je ne peux pas beaucoup marcher.  Je lui demande si quelqu'un pourrait aller chercher le vêtement pour moi (c'est mardi matin, le magasin est vide et il y a 20 pingouins sur le plancher qui font semblant de travailler)
- Non, mais il y a un ascenseur là-bas.

Je regarde, c'est au bout du magasin, pas grand chose, mais quand t'as des problèmes à te déplacer, les distances deviennent élastiques.

Je la regarde.......  Elle me regarde........  Et j'entends dans sa tête:
- T'as des problèmes à marcher?  Who cares?  Prends ton ptit parapluie d'handicapé pis va chercher ton étiquette si tu veux ton rabais.

J'haïs pas la façon de penser, pas de privilège pour personne, marche ou crève.  Ça me force à me bouger, parce que personne le fera pour moi. Ce que je déteste par contre, c'est ce qu'il y a derrière: un manque de sensibilité pur.  Cette indifférence me terrifie.
Faque j'ai pris mon ptit parapluie pis j'ai pris la direction de l'ascenseur.  J'ai pas voulu laisser tomber pour le t-shirt, bien que j'y aie pensé, mais j'avais cette idée en tête depuis le matin, et j'étais là, j'allais pas repartir sur un échec.
Revenue en bas avec mon victorieux t-shirt à étiquette rouge, il y avait au moins 10 personnes en queue à la caisse.  Tout pour me faire virer de bord.  Bin non, j'ai fait la queue.  

Arrivée devant la même caissière, je lui ai tendu le chandail.
Alors elle me dit, en me montrant l'autre t-shirt sans étiquette, celui que j'avais laissé à la caisse:
- Celui-là, est-ce que tu le veux?

J'ai mis quelques secondes à comprendre.  Elle m'offrait d'acheter le même t-shirt pas d'étiquette, à 79rmb.
- Je viens de parcourir tout le magasin pour éviter de l'acheter, faire la queue pendant 10 minutes pour pas l'acheter, me faire chier avec toi parce que je voulais pas l'acheter.  Je reviens à la caisse et tu me demandes si je veux l'acheter????
Bon, mon chinois est pas assez bon pour dire tout ça, donc j'ai juste dit:
- Non.

Il y a certes un gros problème de langue: on se comprend mal.  Il y a aussi une grosse différence culturelle, c'est indéniable.  Et j'ai refusé depuis longtemps de décrire sur ce blog ce genre de scène, pour ne pas tomber dans un racisme mal camouflé ou dans la critique pure et gratuite.  Mais aujourd'hui, c'est pas gratuit.  Ça m'a coûté.  C'est une petite image qui démontre à quel point il y a encore du chemin à faire ici dans l'acceptation et l'intégration de tous les habitants.  Et le jour où je tombe dans la nostalgie, renvoyez-moi vers ce lien, ça me fera le plus grand bien.  
L'étiquette magique


Sunday, May 27, 2012

Hommage à mon p'tit chien

Elle n'est pas morte, même que bien en vie, mais comme il ne faut pas attendre la disparition des êtres chers afin leur rendre gloire, je le fais aujourd'hui pour ma fidèle compagne de tous les jours.  Elle ne lira jamais ces mots, mais Ninja, elle sait ce que j'aime d'elle:


- Elle roule en scooter la tête dans le vent comme une Hell's Angel.  En plus elle grogne quand on passe à côté d'un chien qui se promène en laisse sur le trottoir.  C'est dire combien elle est au-dessus de ce monde canin.


- Elle attaque quotidiennement un jeune labrador complètement crétin, qui veut toujours jouer avec elle sans se souvenir que le jour d'avant elle l'avait presque égorgé.  Elle ne peut absolument pas tolérer ce chien, et je me réjouis de voir qu'elle exige un minimum d'intelligence dans ses fréquentations.


- Partout où je vais, elle va.  Quand je popote, je la retrouve couchée dans un coin de la cuisine, si je vais à la toilette, elle m'attend à la porte, on mange, elle se couche sous la table à mes pieds.  Par contre j'ai plus d'une fois frôlé la dégringolade à cause d'elle.


- Le soir elle se couche avec moi sur le divan. (photo prise par Audran, moi je n'étais plus de ce monde...)


- Le matin, au moindre bruit que je fais au réveil, elle arrive à côté du lit et elle attend que je lui fasse signe pour me faire des grosses joies matinales.  Ça commence bien mes journées.


- Elle connaît tous les bruits de notre environnement: ascenseur qui monte, clé dans la porte du voisin, scooter d'Audran, scooter de la ayi, et ses réactions varient selon le bruit.
Ascenseur qui monte: curiosité
Clé dans la porte du voisin: irritabilité
Scooter d'Audran: anxiété contente
Scooter de la ayi: joie extrême


- Elle se met en position verticale assise quand elle est intriguée par quelque chose et elle a l'air d'un écureuil.  Comme ça...


Elle sait aussi ce qui m'énerve chez elle:


- Elle attaque tous les chiens qu'elle rencontre (j'accepte seulement qu'elle attaque le labrador du voisin) et j'ai toujours l'air de promener un animal sauvage, elle terrorise le quartier.


- Elle a fait caca deux fois sur mon scooter








- Elle pense que mes pieds sont ses amis et quand je suis assise, elle veut toujours jouer avec.  Elle les mord, les griffe, et elle arrête seulement quand je lui donne des coups de boîte de kleenex sur la tête, alors elle va se cacher sous la table.


- Elle crie quand je vais à l'épicerie et que je l'attache au scooter, ça me fait honte parce que je l'entends de l'intérieur du magasin.  (Ce matin justement, on est allées à la poste, et elle attendait dehors en hurlant, des gens sont mêmes sortis pour voir.  Je suis revenue, honteuse, vers mon nigaud de chien puis on a continué vers l'épicerie, et en l'attachant, je lui ai dit "maintenant tu attends, et tu cries pas, tu me fais pas honte"  Eh bien j'ai fait mes courses dans un silence complet et quand je suis revenue, elle était gentiment assise.  En général, c'est pas un chien qui vous fait trop répéter.  Heureusement, parce qu'avec 2 enfants, le disque saute déjà suffisamment)


- Elle mange dans la poubelle.


- Elle zigne sur la main d'un gros toutou bleu.
Voyez la main, c'est son sex toy....


Malgré ces petits défauts c'est sans doute le meilleur chien que j'ai eu (désolée Henrie, n'eût été de ta tête de cochon et de ta tendance fugueuse, t'aurais peut-être pas été disqualifiée aussi vite....).   Longue vie à Ninja! 




Wednesday, May 23, 2012

Biscottis parfaits

Machine à café, biscottis, vous faites le lien?  On a essayé plusieurs recettes et je vous épargne les photos car c'était pas toujours beau à voir.  En tout cas, les miens.  Audran a la main plus douce en cuisine, et les biscottis demandent précision et patience.  Comme je manque des deux, ça finissait brûlé et en morceaux.  On a essayé la recette de Ricardo, qui était bonne mais pas encore parfaite (trop sucrée et en plus un peu brûlée, mais ça, c'était pas la faute à Ricardo), puis celle de Di Stasio, le goût était bon, mais la texture, trop friable, puis celle de Joy the baker, vraiment très bon, mais trop long à faire, et couper, une vraie galère avec toutes les noix.  En plus je les avais encore cramés!  Bref, on était toujours en quête du biscotti parfait.  Pendant ce temps, Ariane et Miguel, amis inconditionnels, nous ont encouragés en mangeant nos morceaux de biscottis parfois limite calcinés.  Et j'ai persévéré, même si, pas plus loin que la semaine dernière, après une batch particulièrement moffée, j'ai dit à Audran "les biscottis c'est fini, ça me fait trop suer, en plus j'aime même pas ça."  Boycotte passager.  Ne voulant pas rester sur un échec, ou ayant la mémoire courte, ou je ne sais pour quelle raison en réalité, j'ai retenté hier, en prenant mon temps et en essayant une autre recette.  Elle vient du livre Bistro cooking at home de Gordon Hamersley.  Contrairement aux autres recettes, celle-ci ne contient ni lait, ni beurre, mais plusieurs oeufs, qui constituent d'ailleurs l'unique ingrédient liquide de ce mélange.  Cela fait des biscottis bien solides, plus faciles à couper et ils sont vraiment très savoureux, avec le goût des graines de fenouil qui explose en bouche, la texture caramélisée des canneberges et le croquant des noisettes.  Ouf, si vous n'êtes pas convaincus après une description aussi grandiose, regardez les photos:  

Jusqu'ici tout va bien

Lorsque les boudins sortent du four, il faut les laisser refroidir un peu, puis les couper très délicatement en biscottis 
 


Puis on remet les biscottis au four pour le séchage final
 




 


Et voilà ce qui arrive quand on fait deux choses en même temps, la malédiction du biscotti brûlé me poursuit!  Pour la deuxième fournée, j'ai baissé la température et je suis restée assise devant le four.  Et ils étaient vraiment parfaits!  

Misère.....


La Recette:

2 3/4 de farine
1 tasse de sucre (la recette originale dit 1 2/3 mais je trouve ça trop)
1 cu. à thé de poudre à pâte
1/2 cu. à thé de sel
2 cu. à thé de graines de fenouil

3 gros oeufs
3 jaunes d'oeufs
2 cu. à thé de vanille
1 tasse de noisettes grillées (voir recette de nutella ;)
3/4 tasse de canneberges séchées (dans la recette originale ils mettent des raisins)

Mélangez les ingrédients secs dans un bol.
Dans un autre bol, mélangez les oeufs, jaunes d'oeufs et la vanille.
Ajoutez les ingrédients secs au mélange d'oeufs.
Ajoutez les noisettes et les canneberges.
Utilisez les mains pour bien mélanger les ingrédients.
Le mélange deviendra assez collant.  Avec les mains bien enfarinées ou mouillées, formez deux "boudins" applatis sur une plaque graissée.
Cuire au four à 150 degrés C (300 F)* pendant environ 30 minutes ou jusqu'à ce que les boudins soient dorés.  
Sortez du four et laissez tiédir, puis coupez en tranches de 1cm. Remettre à sécher au four pour environ 20 minutes et BIEN SURVEILLER!!!  


*Mon four est un fou furieux donc je mets à 150 degrés C, mais la recette originale dit 175C (350F)...  À vous d'ajuster! 

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Tuesday, May 22, 2012

Là où tout commence (post pour Ti-Toine)

Je dédis ce post à mon frère Ti-Toine, parce que c'est lui qui m'a initiée au vocabulaire du café, et quand j'ai eu ma machine, j'ai beaucoup pensé à lui.


Le mois dernier c'était mon anniversaire, le 2, comme toujours.  C'était pas une journée terrible, Audran était à San Francisco, moi je m'occupais d'un chaton mourrant, qui a d'ailleurs rendu l'âme le soir de ma fête.  C'était pas joyeux.  On avait encore l'âme en peine quand ça a sonné à la porte le lendemain, et un monsieur m'a tendu une grosse boîte.  Ça faisait longtemps que je rêvais (tout haut) d'avoir une machine à café, tellement longtemps que j'avais arrêté d'en parler (presque).  Quelle ne fût pas ma surprise en découvrant ce magnifique objet dans la boîte, objet tant convoité!  

 
Par contre ça m'a pris un certain temps avant de l'utiliser avec aisance, car c'est une machine semi-automatique, c'est-à-dire qu'il faut soi-même contrôler la température de l'eau, la pression du café dans le portafiltre, la finesse de la mouture, le temps d'extraction, bref, c'est à peine s'il faut pas pédaler pour la faire fonctionner.  C'est Audran qui faisait le café au début, mais quand il est retourné travailler et que je me suis retrouvée seule à la maison, avec une envie de boire un café, face à cet engin machiavélique, il m'a fallu affronter ce duel.  Au début j'ai bu quelques mauvais cafés et on n'était pas très amis, mais maintenant on est plutôt copain-copain, ça se passe beaucoup mieux.  


Pour arriver à bien mousser le lait, ça a aussi été tout un défi, on a passé des soirées à lire sur internet les astuces pour faire une micro-mousse parfaite.  Pas des grosses bubulles, non, des petites bulles tellement fines qu'on ne les voit même pas.  Ça fait un lait parfaitement onctueux qui laisse une belle moustache!

On a ensuite acheté le moulin à café, et nous avons la chance d'avoir une petite brûlerie tenue par un Japonais juste à côté de chez nous.  Donc on achète notre café fraîchement torréfié, et on le moud en portion individuelle quand on veut un café.

 
 
Regardez-moi cette crema de rêve
 
C'est ainsi que commencent mes journées, en douceur.  Et ça réconforte, pour les matins difficiles (du genre quand je me fais péter mes pneus)

 
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Thursday, May 17, 2012

Nutella maison!!

Chez nous on a toujours été passablement grano.  Je veux dire, depuis ma petite enfance, et je transmets maintenant mes convictions à mes propres enfants, à leur grand désespoir bien souvent!  Ainsi un pot de nutella est aussi bienvenu ici qu'une gousse d'ail chez un vampire.  Les enfants l'ont compris et même si la bave leur coule devant les tartinades à l'épicerie, ils ne demandent même plus.  Mais dernièrement, en les voyant se jeter sur des biscuits au chocolat comme la misère su'l pauvre monde, je me suis demandée si mes interdictions n'avaient que du bon.  J'ai l'impression que je suis en train de créer un fantasme géant...  Ça me rappelle quand j'allais chez Julie après l'école pis que je me garochais sur la boîte de Jos Louis comme un vautour sur un rat.  Julie était tranquille à côté pendant que j'engloutissais ma précieuse collation, parce qu'elle savait qu'il y aurait encore des ptits gâteaux le lendemain, pis le jour d'après.  

En réfléchissant à tout ça, j'ai donc décidé de ramollir mes dogmes alimentaires.  Mais en respectant toujours les principes qui me tiennent à coeur.  J'allais donc choisir des ingrédients de qualité et tout fabriquer moi-même.  Voilà donc comment j'en suis venue à chercher des recettes de nutella un peu partout sur le net, et j'ai crée ma propre version, rééquilibrée à ma façon, moins de sucre, moins de gras, plus de noisettes.  Mais attention, c'est pas encore une recette santé!!!


Tout commence par des noisettes, qu'on fait griller au four pour pouvoir en enlever la peau.  Après 15 minutes au four à 150 degrés C (300F), la peau est très facile à enlever, entre les doigts.


Et voilà le travail!  Y'a toujours quelques noisettes qui refusent de se mettre tout-nu...

Puis on passe les noisettes mondées au moulin à café pour les mettre en poudre.  Parfois il reste des morceaux plus gros, et c'est très bon, ça donne un petit craquant.  Ce petit craquant qui m'a tant énarvée de Di Stasio.
 

Et les noisettes qui ne se laissent pas déshabiller facilement, on les met dans un pot, et c'est trop bon en collation.
Noisettes pudiques

On mesure le lait concentré sucré
 


Le beurre
 
Et l'incontournable chocolat.  J'aime beaucoup faire le nutella avec du chocolat noir, mais Audran et les enfants le préfèrent au chocolat au lait.   Donc je fais moitié-moitié, et tout le monde est content!  Si vous prenez uniquement du chocolat noir, vous voudrez peut-être augmenter un peu la quantité de lait concentré sucré.  
 
100gr de chocolat, ça correspond normalement à une tablette. 

Dans un bain-marie, mettez tous les ingrédients excepté les noisettes.  Laissez fondre en remuant. 
 
Quand c'est bien fondu, ajoutez les noisettes.



Voilà!
Comment résister?

Ingrédients: 
60 gr de noisettes grillées et mondées (1/2 tasse)
140 gr de lait concentré sucré (1/2 tasse)
100 gr de beurre (approx. 1/2 tasse)
100gr de chocolat

Ça se conserve au frigo environ 2-3 semaines.

Recette inspirée de ce blog 


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Wednesday, May 16, 2012

Épopée sur roue et tête de minou

Il est 10h du mat et je décompresse enfin d'un matin rushant, amener les enfants à l'école, passer acheter les légumes pour le souper, et juste en tournant le dernier coin de rue vers la maison, j'entends un clac-clac-clac dans ma roue arrière, je regarde: une tige de métal est plantée dans mon pneu.  Crevaison.  Impossible de rouler sur un pneu crevé, je mets le cadenas dans ma roue, je prends mes sacs, et il me reste un demi-kilomètre à marcher, ça va pas être facile!!  Mais pas le choix.  Comment les toutes petites choses, comme un demi-kilomètre, peuvent devenir vraiment compliquées....  Alors que je commence à déambuler vers la maison, un gars à scooter arrive rapidement vers moi, et me dit:


- C'est toi qui a eu une crevaison?
 - Eh, ouais.


Je l'amène vers mon bolide, je regarde autour, il y a un garde de sécurité, je lui demande:


- C'est vous qui avez téléphoné au monsieur?
- Non!


Il a reçu l'appel du bon dieu ou quoi?!  Avant qu'il commence, je demande à l'émissaire des chambres à air combien ça va coûter (j'ai appris ça de mes précédentes mésaventures, toujours demander AVANT):


- 5 kuai
- Ok, c'est vraiment rien, que j'me dis


Il me répare mon pneu en 5 minutes chrono, il y a même un autre mec qui arrive pour lui donner un pneu parce que ma trippe est fendue, mais aussi mon pneu est vraiment magané.
Mais 5 kuai, c'était seulement le tarif main d'oeuvre, parce qu'après la réparation, il me lance :


- La trippe c'est 70 kuai et le pneu, 110 kuai.

  Gloups.  Il ne fait pas dans l'oeuvre humanitaire cet envoyé de dieu!  C'est les tarifs divins ça?  Bon, je me démerde pour trouver le montant et je le remercie, parce qu'après tout, en 5 minutes j'étais de retour chez moi avec mon scooter réparé, et je suis prête à payer pour ça sans grogner.  Morale de cette histoire:  c'est pas toujours suffisant de demander le prix avant, faut demander le prix DÉTAILLÉ! (voir EDIT plus bas)


Mais au départ je ne voulais pas vous parler des tribulations d'une motarde et de l'inflation divine, mais plutôt continuer sur le thème minou, cette fois sur un ton plus léger.  Et plus sucré!




Voici des jolis biscuits que nous avons faits moi et Claude.  L'idée originale des minous avec des yeux en chipits vient d'Ari, qui m'avait raconté le succès de ses petits sablés. On a poussé un peu l'affaire moi  et Claude, en y ajoutant des moustaches et un nez.  C'était beaucoup de travail, mais effet garanti!  Pour faire cette recette il suffit de prendre une recette de petits sablés pas trop cassants (pas nos biscuits de Noël, trop friables!), un emporte-pièce en tête de chat et des petites garnitures en bonbons et en choco, pour des ptits minous uniques!




EDIT: Pour la crevaison, j'ai appris par d'autres femmes étrangères comme moi, que c'était la magouille de l'heure, plusieurs ont eu des crevaisons dans le quartier, de la même façon que moi, à un feu rouge, une tige de métal planté dans le pneu.... Et après un gentil réparateur et son acolyte viennent te sauver de la misère (et te ruiner par le fait même).  Envoyé de dieu?  Apôtre de satan...    

Tuesday, May 15, 2012

Dur dur de vivre sans sa maman


(Texte écrit un lundi il y a environ 2 mois): 

Samedi on s’en allait tout bêtement (Moi, Lenny, Claude, et son amie Mélia) faire couper les ongles de Ninja quand, en passant dans la ruelle derrière chez nous, on entend des cris de bébé chat.  Les enfants, alertés, se mettent à regarder partout, et rapidement, on trouve cette petite créature couchée entre un ziploc et un os de poulet, dans l’herbe.  Il est couché en étoile, bébé chat encore paralysé.  Les enfants le prennent, et on voit qu’il a encore le cordon ombilical et les yeux fermés, c’est un petit rouquin.  Déjà, depuis la première fraction de seconde où il a été aperçu par les enfants, il était hors de question de le laisser abandonné à son sort.  Et hop, je me retrouve toute seule avec Lenny et le chien, qui n’est dorénavant qu’un cabot sans importance, à foncer vers l’animalerie (où je devais faire couper les ongles de Ninja, mais au diable, qu’elle marche sur des macaronis longs de 2 pouces.  Non, j’allais maintenant acheter un biberon et du lait pour chaton).   De retour à la maison, la merveilleuse bestiole refuse le biberon et s’époumone à tout va.  Pour le moment, c’est mignon.   Et rapidement, il a un nom, il s’appelle Fanta, et puis “On va le garder hein, il est à nous pour toute la vie hein?”  On se calme!  Je vais voir sur internet pour savoir quoi faire avec cette boule de poil, et je lis: “doit boire aux 2 heures”, “ne fait pas ses besoins seul, on doit le stimuler avec des massages du périnée”, et là je me demande “dans quoi je me suis embarquée!?”.  Alors la première journée, il refuse le mignon petit biberon que j’ai acheté pour lui à 10 piasses, c’est l’alimentation au compte-gouttes, et il se débat comme si on voulait lui couper la tête (en fait, moi je veux bien lui tordre le cou, minimum).  Et la nuit me revient le merveilleux souvenir d’avoir un nouveau-né quand aux 3 heures j’entends "miaou miaou" dans la boîte et je dois aller chauffer du lait.  Par contre pour le massage de l’entre-jambes, on présente les fesses du bébé à Ninja, et elle lui fait sa toilette.


Miam!


D’ailleurs par la suite notre chienne s’investi complètement de l’hygiène et de la sécurité du bébé, elle le lèche toute la journée, il faut l’arrêter quand on voit que le chat dégouline de bave.  Le dimanche le bébé accepte enfin de prendre le biberon et il est tellement mignon!! (attention, ne vous attachez pas, la suite est tragique)


Le dimanche, la scène vous aurait tiré une larme, le chaton qui tète la bouteille, le chien qui s’occupe du chaton, tout roule et on se dit “la nature est bien faite”  Puis le dimanche soir on sort, moi je suis contente de m’aérer parce que mine de rien, c’est du boulot un nouveau-né!   Au retour il miaule dans sa boîte, on lui donne le bib, et c’est le lundi que ça dégénère.  Le matin il semble bien, et rapidement, il ne veut plus téter et alors que la veille il grimpait partout, là il reste couché sur place sans aucun tonus.  Mais tout cela ne l’empêche pas de chialer et Ninja, qui est maintenant sa mère officielle, fait les cent pas dans la maison en pleurant.  Je sors le chaton de la boîte pour le coucher avec Ninja, elle s’en occupe, mais visiblement elle angoisse.  À deux reprises elle sort elle-même le chaton de la boîte, pour me l’amener, alors que je fais la vaisselle, une activité relaxante dans les circonstances.  "Mais qu'est-ce que je peux bien faire pour ton bébé ma pauvre Ninja?!!"  Elle me fait peine à voir, petite maman désemparée.    


Je suis aussi démunie qu’elle, même que je trouve qu’elle s’en sort beaucoup mieux que moi en vrai.  Le chat commence à respirer par la bouche, c’est vraiment pas bon signe ça!   Donc le lundi, ça a été l’angoisse et je me doutais bien qu’il allait pas s’en sortir, il devenait de plus en plus mou.  Notre scène miraculeuse et magique de la veille avait vraiment tourné au cauchemar, un chaton mourant qui miaule et une chienne qui pleure en tournant autour de sa boîte, cette situation m’irritait au plus au point et plusieurs fois dans la journée j’ai souhaité qu’il meure au plus vite pour que cette scène cesse.  Le silence est revenu il y a une heure. Il est 1h30 du matin, je viens de me réveiller, pour voir le minet, Ninja s’est calmée, et dans la couverture, la petite boule est inerte, la bouche ouverte, mais enfin elle a l’air plus paisible.  Demain ça va être l’annonce aux enfants, l’enterrement, le deuil.  Je me dis qu’on aurait peut-être dû le laisser dans le gazon samedi, la conclusion aurait été la même, juste plus vite.  Mais en même temps, je me dis qu’on lui a offert une fin digne et pleine d’amour.  Adieu ptit minou!